Vente à emporter chez vos restaurateurs locaux

[Publié le 29 avril]

Voici une liste, non exhaustive, de restaurants Saint-Egrévois qui font de la vente à emporter :

La Bonne Gam’l, rue de Saint-Robert, réservation entre 18h30 et 20h au 06 36 92 76 74 ou 09 84 49 71 51 (Tête de veau, langue de bœuf, burger maison, porcelet à la broche…plats entre 12 et 20 €)

La Brasserie Dauphinoise, rue de Saint-Robert, réservation au 04 76 08 89 45 (Chevreau aux aromates, filet mignon en croûte…plats entre 16 et 18 €)

Pour les Pizzas, vous avez toujours Loulou Pizza, à Fiancey route de Grenoble, à côté de la trésorerie au 06 60 90 68 75 (Pizza entre 6,8 et 11,20 €) et Rimini Pizz, Place Pompée à la Monta au 06 79 18 40 85, à partir de 18h ( Pizza entre 5 et 12 €). 

Le Rajasthani, 40 Av Général de Gaulle, en face de la Pinéa au 09 54 06 67 34 (Cuisine traditionnelle indienne…plats entre 9,5 et 17,5 €, légumes en suppléments)

Le café du Pont de Vence sur réservation au 06 37 97 02 94 (Cuisine italienne et traditionnelle selon l’humeur, plat du jour à 12 €)

Plus d’informations sur les pages facebook respectives de ces restaurateurs. 

Vous avez-dit « personnes âgées » ?

[Publié le 29 avril 2020]

Personnes âgées, seniors, retraités, troisième âge, vieux, anciens, babyboomers…autant de mots pour désigner des classes d’âges très diverses…Fort heureusement, nous avons changé d’époque et l’image du papi ou de la mamie forcément grabataire a vécu.

Le contexte actuel et les questionnements liés au déconfinement ont mis en exergue des catégories de populations, des personnes très différentes que l‘on qualifie souvent abusivement de fragiles.

En effet, que ce soit à 65, 70, 80 ans … ou plus, nous, les « personnes âgées » continuons à prendre toute notre place dans notre environnement. Dans notre milieu familial, nous prenons régulièrement en charge nos petits-enfants et, dans le même temps, pour certains d’entre nous, accompagnons nos parents plus âgés. Dans le domaine de l’économie sociale, nous jouons un rôle essentiel pour la prise en compte des enjeux sociétaux et sociaux, et nous sommes très actifs, militants, voire indispensables dans le monde associatif. Avides de culture et d’enseignement, nous sommes nombreux à mettre à profit notre temps libéré pour étudier, lire, nous cultiver, faire du sport, …

Après quelques jours d’angoisse à l’idée de rester confinés beaucoup plus longtemps que d’autres, certains d’entre nous ont appris avec soulagement que l’on allait les « libérer » en faisant appel à leur … responsabilité ! Il ne s’agit plus de chercher à savoir si l’âge fatidique est 65 ou 70 ans, ouf ! Responsables donc, nous devons être responsables …

Déjà, durant ces quelques semaines passées à rédiger des autorisations de sorties, nous avons eu le sentiment de demander des permissions, d’être infantilisés et nous avons « ronchonné » contre ces contraintes nouvelles qui nous étaient données, tout en ayant conscience des enjeux. 

Voici maintenant une étape nouvelle : à partir du 11 mai, il va falloir que nous prouvions que nous sommes…responsables. Plus agé-es que d’autres catégories de la population, mais tout autant responsables, peut-être plus même ?

Ces dernières semaines ont pu nous faire prendre conscience de notre avancée en âge que, peut-être, nous avions tendance à ne pas regarder en face. Mais, une chose est sûre, elles n’ont pas remis en cause notre volonté de continuer à être actifs, en toute responsabilité, bien sûr !

Faire la classe à la maison, facile ou pas facile ?

[Publié le 24 avril 2020]

Jeudi 12 mars 2020, 20h. Alors que le collectif Ensemble pour demain débute son meeting de fin de campagne dans le cadre des élections municipales, le Président de la République annonce la fermeture des crèches et de tous les établissements scolaires. Cette mesure prise précipitamment pour essayer d’endiguer la propagation du coronavirus laisse beaucoup de parents sidérés : comment occuper les enfants pendant ce confinement ? Comment allier activité professionnelle et école à la maison ? Comment ne pas prendre de retard dans les apprentissages scolaires ?

Sans préparation, les professeurs doivent, dans des délais records, s’adapter à une nouvelle façon de travailler pour accompagner leurs élèves à distance. Certains, qui ont une utilisation occasionnelle des outils numériques, prennent en main des applications complexes de visioconférence pour permettre de garder le contact avec les élèves et pour les accompagner afin de poursuivre des apprentissages à distance. Les enseignants se mettent en réseau pour échanger des modalités d’enseignement innovantes pour assurer cette continuité pédagogique. Beaucoup d’entre eux doivent aussi concilier télétravail et la garde de leurs enfants. Grace au travail de ces professionnels de l’Education Nationale, ils maintiennent un accrochage scolaire pour la plupart des élèves et renforcent autant que possible le lien avec les familles. (Les parents se rendent alors compte de la complexité du métier d’enseignant et de la qualité de leur expertise.)

Pour les parents, c’est aussi une situation inédite qui nécessite de revoir à 100% l’organisation familiale entre travail et suivi des enfants.

Pour les enfants et les jeunes scolarisés, c’est au début de l’annonce du 12 mars « un cri de joie » pour beaucoup d’entre eux qui imaginaient déjà être en vacances prolongées et la réalité au fil des jours d’une continuité éducative scolaire bien réelle, pas toujours optimale mais tout de même assurée.

Nous avons demandé à ces principaux acteurs de l’école à la maison de témoigner de leur quotidien. Paroles de Saint-Egrèvois parents :

  • « Nous avons 5 enfants, j’ai cessé mon activité professionnelle pour les garder, pendant que mon épouse télétravaille. Elle doit articuler des temps de travail pour réunir les personnels en visioconférence, prendre des décisions, ajuster les actions en cours… Dans le même temps, il est important qu’elle puisse prévoir des créneaux pour être pleinement disponible pour les enfants pour les rassurer, les écouter et les occuper. La gestion des tâches du quotidien, de l’école à la maison et du télétravail n’est pas toujours aisée. En ce qui me concerne je suis plus particulièrement « l’école à la maison » qui s’organise au fur et à mesure des semaines… Dans la matinée, un rythme se met en en place avec un temps de classe, une récréation dans le jardin puis de nouveau du travail scolaire. Nos enfants s’engagent plus ou moins facilement dans le travail en fonction de leur âge, mais chacun finit par s’y mettre sérieusement. Du travail est régulièrement envoyé par les enseignants et les enfants utilisent également les documents numériques disponibles sur le site du CNED. Pour nous, parents, ce n’est pas si simple de s’improviser enseignants, pédagogues. Quelques difficultés techniques viennent aussi émailler ces matinées : il nous faut parfois partager le matériel numérique lorsqu’il y a deux audioconférences de professeurs en même temps, je dois souvent partir à la recherche du travail à faire sur la plateforme numérique Pronote du collège, il faut anticiper pour imprimer les fiches à l’avance…Les relations sociales avec les copains manquent à toute la famille mais globalement nos enfants apprécient de travailler à la maison. Un rythme s’est progressivement construit et chacun a trouvé sa place. Les après-midis sont plus calmes. Les enfants sont ravis de passer des moments agréables avec nous pour cuisiner, bricoler, jardiner ou visionner des films. Les plus grands se remettent au travail pour compléter, approfondir une notion pendant que les petits courent et s’amusent dans le jardin. A 20h, nous avons pris l’habitude d’applaudir tout le personnel mobilisé pour cette crise sanitaire. Les enfants jouent de la musique, des liens se   créent avec les voisins de la rue d’en face. Puis chacun va se coucher de manière échelonnée. »
  • « Je dois continuer à travailler dans le bâtiment malgré le confinement. Ma femme est seule toute la journée avec nos quatre enfants. Elle est originaire d’un pays étranger et ne parle pas bien le français. Elle fait de son mieux pour expliquer le travail scolaire à nos enfants car elle est consciente des enjeux pour eux, mais certaines notions sont difficiles et nos enfants risquent de décrocher malgré le soutien de leurs professeurs. Ma femme utilise son smartphone pour les devoirs des plus petits mais la lecture des fiches envoyées par l’école n’est pas aisée sur un téléphone. L’ordinateur de la maison est monopolisé par les plus grands pour accéder aux devoirs donnés par le collège, mais notre forfait téléphonique ne nous permet pas toujours de nous connecter à la classe virtuelle pour avoir les explications des professeurs. »

Paroles de Saint-Egrèvois enfants :

  • « En ce moment nous pouvons passer plus de temps avec nos parents, mais pendant les semaines passées nous n’étions pas en vacances, même si nous avons pu nous lever plus tard que d’habitude ! Nous sommes en CM2 et en 6e. Nous travaillons le matin jusqu’à midi, et l’après-midi nous pouvons continuer à apprendre ou faire d’autres activités, comme cuisiner, dessiner, lire, jouer à la console, sortir dans le jardin pour prendre l’air… Mais de temps en temps nous nous ennuyons car nous ne pouvons plus voir nos copines. C’est plus compliqué de travailler seule qu’en classe avec nos professeurs parce que nous ne pouvons pas travailler en groupe et nous ne pouvons pas poser de questions aux    professeurs. Nos parents ne nous expliquent pas forcément comme à l’école. Nous devons         apprendre à nous débrouiller toutes seules pour nous organiser, pour classer nos cours. Des   professeurs nous appellent pour prendre des nouvelles et ils organisent des leçons en vidéo. Les exercices sont plus faciles à faire quand nous avons du temps. Au début du confinement, nous avons eu du mal à trouver notre rythme pour travailler, mais nous nous sommes adaptées. Nous avons pris des habitudes pendant cette période, il va falloir bientôt les modifier pour retourner à l’école et au collège. »
  • «  Je suis en 5ème au collège Chartreuse. Les profs donnent plus de contenu de travail qu’à l’école parce que pour une heure de cours normale, il y’a vraiment une heure de travail. En classe, on fait peut-être seulement 30 minutes de vrai travail et le reste du temps, on pose des questions au professeur qui y répond. Sinon je trouve l’école à la maison bien car on est chez soi, même si maintenant, après plus d’un mois de confinement, je préfèrerais quand même retourner à l’école pour voir mes copains. Enfin, je préfère par contre manger à la maison car les plats sont bien meilleurs qu’à la cantine !

Paroles de Saint-Egrèvois professeur des écoles :

  • « Pour ma part, j’ai trouvé le télé travail intéressant, instructif. Pour certains enfants dont les parents sont équipés en informatique et désireux de  suivre la scolarité de leurs enfants, le confinement est plutôt positif.  On a pu leur proposer des activités  « moins scolaires » : des énigmes, des défis, des exposés, des écoutes musicales, des arts visuels… En tant qu’enseignant, on avait plus de temps pour nos recherches. Certains ont vraiment joué le jeu et on fait preuve d’un travail sérieux. Après, honnêtement, les élèves en difficulté ont eu du mal à suivre le rythme des activités et n’étaient pas très présents : peu de retours, niveau communication et travail. Je pense que le télé travail renforce les inégalités sociales. »

Le 13 avril, le président s’adresse de nouveau aux français et annonce une deuxième phase du confinement : à partir du 11 mai, les établissements scolaires pourront ouvrir progressivement en respectant des mesures sanitaires strictes.

Au regard des inégalités provoquées par ce confinement dans les apprentissages des élèves, il nous paraît absolument nécessaire que les services de la ville, en lien avec l’Education Nationale, puissent travailler rapidement à l’accueil du plus grand nombre d’enfants en gardant une distanciation sociale. Cet accueil devra se faire dans les écoles, mais aussi peut-être dans des gymnases, des centres de loisir, des bibliothèques pour leur proposer des activités de qualité. Il faudra accueillir en priorité les enfants les plus éloignés de l’école et ne disposant pas des outils numériques nécessaires à la continuité pédagogique., Aux dernières nouvelles, c’est le flou artistique concernant ce point car, d’un côté, l’Elysée souhaite que la priorité aille aux enfants « les moins autonomes et les plus en difficultés », de l’autre,  le ministre de l’Education Nationale a affirmé que le retour à l’école ne serait pas obligatoire et que les parents pourront décider ou non d’y envoyer leurs enfants. Par ailleurs, dans l’hypothèse où ce seront les élèves en grande difficulté qui reprendraient le chemin de l’école, pour éviter la concentration d’élèves en rupture dans les classes, il faudra tout de même veiller à une certaine mixité sociale.

Quoiqu’il en soit, pour beaucoup de parents, la reprise du travail sera nécessaire et la garde des enfants indispensable !

Nous ne pouvons pas attendre que les directives viennent d’en haut. En effet, le ministre de l’Education Nationale a expliqué que les collectivités territoriales bénéficieraient « d’une grande souplesse » pour organiser l’accueil des enfants. Il est maintenant nécessaire d’anticiper, d’envisager différents scénarios, de mobiliser toutes les énergies pour réussir cette deuxième phase dans l’intérêt du plus grand nombre. Nous ne doutons pas que les services de la mairie travaillent déjà aux modalités  de l’après confinement et tentent de répondre à plusieurs questions : quels sont les locaux disponibles pour l’accueil des enfants ? Comment faire des activités physiques sans contact avec les ETAPS ou les animateurs sportifs des clubs ? Comment jouer de la musique en respectant les gestes barrières ? Comment désinfecter les livres et le matériel utilisé par les enfants dans les différentes structures de la commune (bibliothèques, MJC, Association familiale…) ? Quels marquages au sol doivent être réalisés pour avoir des repères visuels, pour permettre la mise en place des sens de circulation ? …

Chaque métier de la petite enfance et de l’enfance doit se réinventer pour tenir compte des contraintes importantes de la crise sanitaire. Les enfants doivent comprendre et mettre en place les gestes barrières quel que soit leur âge. Pour cela, des routines, des jeux et des lectures doivent être imaginés ou sélectionnés. Pour ce faire du matériel doit sans doute être commandé.

Certains personnels communaux en fragilité ne pourront probablement pas reprendre leur poste. Toutefois, dans un contexte de forte mobilisation citoyenne, des bénévoles devront probablement être recrutés pour venir en renfort dans certaines structures, pour accueillir les familles, faire du soutien scolaire ou assurer la logistique.

Nous avons de la chance dans notre ville : les employés municipaux sont nombreux, créatifs, investis  et compétents. Certains travaillent déjà ardemment à la réouverture de leur structure. Nous ne doutons pas qu’ils sauront relever ce défi avec l’aide de toute la population de Saint Egrève.

Pour que ce projet soit cohérent, un pilotage fort des élus municipaux doit se mettre en place pour articuler et organiser ce déconfinement progressif. Laurent Amadieu, en lien avec le collectif « Ensemble pour demain », participe à la « cellule de veille COVID 19» à la mairie et va œuvrer énergiquement dans ce sens.

Inégaux face à la maladie

La pandémie s’étend sur la planète et la pression s’accroit sur les chercheurs pour qu’ils trouvent le vaccin ou les remèdes miracles. 

Parmi les victimes du coronavirus, une grande majorité de personnes est en surpoids ou obèse, avec pour conséquences de l’hypertension et/ou du diabète. En cause, une alimentation industrielle trop grasse, trop sucrée, trop salée, hypercalorique, qui détruit la flore intestinale et ses microbiotes. La proportion de gens en surpoids augmente d’année en année en France, comme dans le reste du monde. Ce sont près de deux milliards d’individus sur la planète qui sont concernées, autant de personnes rendues vulnérables au virus. Les populations défavorisées sont les plus touchées par ce phénomène. Les produits transformés et les sodas avec des prix attractifs rendent addictifs les consommateurs. Malheureusement pour les Etats-Unis, avec  40 % des Américains adultes touchés par l’obésité, il est à craindre que ce pays connaissent un nombre très élevé de décès lié au Covid-19, notamment parmi les moins de 50 ans.

L’agriculture intensive et l’industrie agroalimentaire détruisent la biodiversité un peu partout sur la planète. Elles sont une menace sur l’environnement et la santé humaine avec les intrants, les pesticides, les OGM qu’elles utilisent de façon intensive. Il devient urgent de développer une alimentation plus saine pour prévenir les pathologies liées à l’obésité, facteur de comorbidité associé au Covid 19.

Pour cela, il faut développer une agriculture de proximité de manière à ce que nous puissions tous avoir accès à des produits de qualité à des prix abordables. Sur l’agglomération grenobloise, il reste des terres agricoles à préserver pour cela. A Saint-Egrève, il nous appartiendra de les identifier et de les utiliser au mieux pour du maraichage ou des jardins familiaux, collectifs ou pédagogiques.

Cultivons un carré de jardin dans notre copropriété ou entre locataires

Aujourd’hui nous tenons à vous faire partager une initiative dans l’un des quartiers de la commune qui potentiellement peut vous donner des idées pour trouver vous aussi des activités en lien avec vos voisins, tout en respectant les gestes barrières et le confinement.
Cette initiative concerne une copropriété à La Monta. Une famille propose aux copropriétaires d’un immeuble d’investir un carré de verdure pour en faire un petit potager.
Extraits :  » Chers voisins, dans cette période exceptionnelle de confinement à domicile qui risque de durer un certain temps…Cette période est d’autant plus difficile pour ceux en appartement sans jardin. Aussi nous faisons appel à votre solidarité pour nous permettre d’aménager un carré dans l’espace vert situé à côté des poubelles pour y planter quelques fleurs, fraisiers et tomates et permettre aux petits de « gratter la terre ». Ce jardin pourrait être ouvert à tous pour que les familles qui n’ont pas de jardin puissent en profiter. Si vous êtes d’accord et que certains sont intéressés, nous pourrions imaginer une organisation qui nous permette de respecter les règles sanitaires : créneaux horaires, chacun ses outils, etc.  »
Nous saluons ce type d’initiative et vous invitons à nous faire remonter toutes les actions que vous ou des proches auraient pu entreprendre en ce sens.

Si on se formait en ligne ?

[ Publié le 16 avril ]

Se former gratuitement pendant ce temps de confinement est possible avec Fun Mooc (Fédération Universitaire Numérique). Ce sont des séquences de vidéos courtes de 8 à 15 mn. Des quizz sont disponibles à la fin de chaque chapitre. Certaines formations donnent droit à un certificat. En tout, cela peut prendre entre 4 et 8 heures suivant le type de cours mais tout le monde peut les suivre à son rythme !
Qu’est-ce que c’est ? C’est une plateforme de formation en ligne avec des propositions de formation variées.
Comment ça marche ? FUN Mooc a ressorti de ses archives de nombreuses formations disponibles à tout moment. Voici une petite sélection pour vous :
•  » Changement climatique et santé. Prévenir, soigner et s’adapter. »
•  » Mon métier de la santé  »
•  » La fabrique de la décoration  » (ouvre le 20 avril)
•  » L’entraînement sportif en trail et ultra-trail 2.0  »
•  » Care for carers, Aider une personne âgée : un rôle à part entière. Conseils et soutien  »
•  » Agricultures urbaines  »
•  » Participation citoyenne : méthodes et civic tech. »
•  » Problèmes énergétiques globaux  »
•  » Monnaies complémentaires, un nouvel outil au service des territoires. »
Retrouvez toutes les formations en ligne ICI.

Merci aux psychologues d’accompagner les personnes fragilisées en période de confinement

Nous souhaitons rendre hommage cette fois-ci aux professionnels dont le travail est l’écoute des habitants pour qui le confinement est un moment particulièrement difficile. Cette aide vous pouvez la solliciter gratuitement auprès de la psychologue qui intervient habituellement à la Maison des Solidarités et des Familles. L’accueil téléphonique est confidentiel et gratuit. Renseignement et rendez-vous téléphonique au 06 48 46 75 94. 
Dans la même optique, Mme Charmion Thompson, psychologue-neuropsychologue (et membre d’Ensemble pour demain) a proposé à la commune son aide pour un soutien en direction de parents et d’enfants qui risquent de très mal vivre le confinement actuel. En effet, comme partout ailleurs, à Saint-Egrève, il existe des enfants avec des troubles de l’attention, de l’hyperactivité, des troubles du spectre autistique, des difficultés d’apprentissage ou des enfants issus de familles en situation de très grande fragilité pour diverses raisons. L’idée est donc d’intervenir en préventif et que les relais tels que les professeurs des écoles soient en capacité de mettre en lien des familles qui semblent en difficultés avec cette aide ponctuelle et professionnelle le temps de passer ce moment délicat.

Confinement et inégalités sociales

[ Publié le 16 avril 2020]

Nous ne sommes pas tous égaux devant les contraintes dues à cette grave crise sanitaire et il ne faudrait pas que les semaines de confinement viennent augmenter encore les inégalités sociales déjà présentes dans notre société.

Deux ou quatre personnes dans une maison et son jardin, une famille dans un grand appartement en ville, une étudiante seule dans une chambre, une personne âgée isolée dans son appartement, une grande famille dans un logement trop petit, …

Autant de contextes matériels qui peuvent rendre cette période, si spéciale, plus ou moins difficile, parfois très difficile voire insupportable.  

Même si nous comprenons et approuvons la mesure consistant à interdire l’accès aux parcs publics pour limiter les regroupements, les premiers pénalisés par cette mesure sont ceux-là même qui vivent plutôt en appartement et qui ont le plus besoin d’aller prendre l’air et de se dégourdir les jambes. Rappelons à ce titre que 60% des Saint-Egrévois.e.s vivent en appartement.

Télétravailler, faire l’école à la maison … les familles ont dû s’adapter pour faire face à ce nouveau contexte quotidien. Pourtant, nous le savons, le travail ou l’école à distance peuvent poser problème à certaines familles dépourvues d’ordinateur ou de tablette ou n’étant tout simplement pas assez « agiles » avec les outils numériques.

Dans d’autres cas, ce sont parfois les parents qui sont dans l’incapacité d’accompagner leurs enfants pour les devoirs envoyés par les enseignants. Les raisons sont multiples : soit les parents sont absents en journée car ils continuent à se rendre sur leur lieux de travail, soit ils peinent à suivre les cours et les devoirs de leurs enfants.

Par ailleurs, à St-Egrève environ 1000 élèves mangent quasiment tous les jours à la cantine dans l’un des 6 groupes scolaires, de même qu’une partie des collégiens et des lycéens sont inscrits à la cantine scolaire. Pour une partie des familles, celles avec des revenus très modestes, le prix à payer par jour est de 1 € le repas pour les écoles primaires et maternelles. Aujourd’hui et depuis un mois, ces mêmes familles doivent acheter le nécessaire pour les repas de trois, quatre personnes ou plus. Evidemment, nous pourrions penser que subvenir aux besoins élémentaires de leurs enfants est le minimum. Pourtant, en ne percevant que les minimas sociaux, il devient compliqué de nourrir toute sa famille avec 3 repas équilibrés par jour…

Que dire également des femmes et hommes courageux – ses, qui continuent à se déplacer pour leur travail, pour permettre à chacun d’entre nous d’accéder à des produits alimentaires de première nécessité, pour continuer à s’occuper à domicile ou dans des structures des personnes fragiles, âgées, handicapées, pour faire respecter le confinement, pour éviter encore l’amoncellement des déchets, … ils  se mettent chaque jour en danger et ce sont souvent les travailleurs les plus modestes. Nous partageons largement l’idée que la valorisation du travail doit être revue à l’aune de son utilité sociale.

Certes, nous pouvons nous réjouir que les actions de solidarité, suscitées par les communes ou  relevant d’initiatives individuelles, soient nombreuses et que le lien social semble aussi se renforcer dans certains immeubles ou quartiers.

Mais qu’en sera-t-il après ?

Nous le savons, on nous le répète, « demain ne sera pas comme aujourd’hui ». Nous sortirons changés de ces semaines d’isolement, peut-être aurons-nous la sagesse d’aborder notre vie différemment … en consommant moins ou différemment, en étant attentifs à « la planète », en portant plus attention aux autres. Espérons-le !

Surtout, nous devrons être vigilants à ce que les inégalités sociales si criantes depuis quelque temps n’en sortent pas renforcées.

L’ère numérique durant le confinement

[ Publié le 16 avril 2020]

Des avantages …

Les moyens numériques ont considérablement changé notre rapport au monde depuis plusieurs années. La puissance des matériels et des logiciels à notre disposition ne cesse de croître. Les différents fabricants et systèmes d’exploitation de nos smartphones permettent à tout un chacun d’avoir accès très facilement à des outils avancés qui servaient, il y a 15 ou 20 ans en arrière, majoritairement aux professionnels.

En cette période de confinement, il est aujourd’hui possible de communiquer instantanément avec ses proches, que ce soit au téléphone bien évidemment, mais également par messagerie instantanée ou en vidéo, au moyen d’ordinateurs et, de plus en plus simplement, via un smartphone. On le voit, par exemple, dans certaines EHPAD où les personnels mettent tout en œuvre pour communiquer de manière régulière et innovante avec les familles des résidents. C’est désormais le cas à la Maison du lac de St-Egrève, où comme partout ailleurs, les résidents sont confinés dans leur chambre.

Dans le monde professionnel, l’ère numérique permet à une partie des salariés le recours au télétravail. Certains secteurs peuvent ainsi continuer tout ou partie de leur activité : banque, assurance, journalisme, sociétés proposant du contenu en ligne, …

Pour les enfants, l’accès au numérique permet de poursuivre une partie de leur scolarité, et de garder un contact avec les professeurs.

Enfin, pour tous, la quantité de contenus disponibles en ligne est vertigineuse, et il est impossible de tout lister : informations, musique, films, séries, vidéos sur tous les sujets,  livres en téléchargement libre ou payant, spectacles, formation en ligne, … sans oublier les jeux vidéos bien évidemment.

En conclusion, l’ensemble de ces ressources et de ces moyens est aujourd’hui extrêmement utile pour permettre à notre économie de fonctionner a minima, à un nombre non négligeable de travailleurs de continuer à rester actifs et à percevoir un revenu plutôt que du chômage partiel et, bien-sûr, de conserver le contact avec nos proches ou les services disponibles.

… Et des inconvénients

Tout usage d’un logiciel ou d’une application est soumise à des règles, différentes selon les pays, et ceci que le logiciel soit payant ou gratuit. Si certains services font preuve régulièrement de transparence sur l’utilisation de nos données personnelles collectées, d’autres sont bien moins explicites. En effet, les réseaux sociaux et toutes les applications sont d’énormes consommateurs de données utilisateurs, ils n’hésitent pas à l’écrire en toute transparence dans des Conditions Générales d’Utilisation que chacun signe en toute confiance sans jamais les lire.

Dans cette catégorie des réseaux sociaux, certains logiciels, sites, applications, se sont installés dans notre vie courante et nous paraissent indispensables. D’autres, ont connu un énorme essor dès le début du confinement. Les outils de vidéos-conférences ont vu leur fréquentation croître très rapidement dès la mi-mars. Ils sont très pratiques et répondent à une attente devenue immédiate. Les utilisateurs ont laissé de côté les risques encourus par l’utilisation des données convoyées via ces interfaces : récupération de données personnelles, d’identifiants et de mots de passe, intrusions à distance sur les PC…

Le recours au télétravail n’est pas sans poser problème également : s’il est indéniable qu’il permet de continuer son activité, il n’élude pas les trois inconvénients suivants :

– chaque interlocuteur discute depuis son domicile. Si certains peuvent ou ont aménagé un espace de travail dédié à leur activité, cela n’est pas forcément possible pour tout le monde. Il devient ainsi fréquent de partager une conversation entre son responsable et son entourage proche, voire même ses voisins bruyants. Au niveau discrétion et immiscion dans la vie privée, il est difficile de faire pire.

– de nombreuses personnes en télétravail doivent en même temps surveiller leurs enfants. Suivant l’âge de ces derniers et leur niveau de scolarité, et l’organisation de la journée avec les repas, il n’est pas forcément évident d’organiser son temps de travail et il est probable que la productivité ne puisse être au rendez-vous

– enfin, le télétravail n’est disponible que pour une partie des salariés, soit parce que l’infrastructure de l’entreprise n’a pas permis son utilisation pour tous, soit tout bonnement parce qu’il est par nature impossible (agriculture, industrie agro-alimentaire, soins, commerces, entretien…)

L’accès au numérique est également un vecteur de discrimination sociale : l’ingénieur en informatique aura des facilités à répondre à ses propres besoins et à ceux de son entourage alors qu’une personne ayant peu d’aisance avec ces outils sera encore plus en difficulté durant cette période. C’est encore plus le cas pour les enfants : ceux qui éprouvaient des difficultés d’apprentissage durant leurs heures de cours habituelles risquent d’être encore plus distancés si leur entourage ne peut leur fournir les moyens ou les connaissances pour poursuivre leur scolarité. Nous reviendrons ultérieurement sur l’école à la maison…

Et cette discrimination peut encore s’amplifier si les moyens matériels font défaut : pas d’ordinateurs à disposition, zone d’habitation pas ou peu couverte par un accès à internet…

Enfin, l’accès à des milliards de contenus est une chance unique mais n’est pas non plus exempt de défauts et encore faut-il savoir bien chercher l’information ! Vous l’avez peut-être déjà constaté : vous tapez un mot clé dans un moteur de recherche et, au final, vous tombez toujours sur les mêmes propositions de sites internet ou alors vous arrivez sur des sites peu fiables, voire diffusant de fausses informations.

Le confinement subi par plus de la moitié des habitants de notre planète participe de l’accélération et de la diffusion de la révolution digitale en cours depuis l’arrivée d’internet. Que ce soit à l’éducation nationale, dans des PME ou les grosses entreprises, dans les associations ou dans les chaumières, jamais nous n’avons été aussi connectés, pour le pire comme pour le meilleur !