[ Publié le 10 avril 2020]
Depuis l’arrivée du virus, notre vie à tous est bouleversée, en France et dans le monde entier. Du jour au lendemain, ce qui était impossible est devenu possible, nos libertés sont limitées, nos questions n’ont pas de réponse.
Un chanteur creusois clame avec humour « Corona met tout le monde d’accord » (www.youtube.com/watch?v=5fPsn9QkC5M). Mieux considérer toutes les professions, c’est possible, réduire drastiquement la pollution, c’est possible.
Les valeurs de notre société paraissent chamboulées. On trouve de l’argent pour aider les plus vulnérables, on découvre que les éboueurs, les caissiers, les aides-soignantes, les maraîchers, sont tellement indispensables qu’on crée pour eux des rites de remerciement le soir à 20h. On découvre qu’on peut aider ses voisins… On découvre qu’il faut se battre ensemble, unis, pays du Nord et du Sud pour éradiquer la pandémie.
Quand la crise sera passée, voudrons-nous vraiment recommencer comme avant ?
Puisque notre modèle s’effondre, profitons-en pour réfléchir et construire la société que nous voulons. Nous pourrions vouloir garder ce que l’on a redécouvert de si important : la solidarité, l’importance vitale des services publics, un système de santé qui soigne tout le monde, la revalorisation des « petits » métiers, la garantie pour tous de satisfaire les besoins essentiels. La croissance ne serait pas celle du PIB mais celle d’un indice de développement humain, de réduction des inégalités sociales. Les fruits et légumes pousseraient près de chez nous, les produits essentiels à notre vie seraient fabriqués près de chez nous. Un article d’Abel Mestre et Sylvia Zappi dans le Monde du 4 avril en parle : « Effondrement, décroissance, relocalisation… Comment la gauche pense l’après-coronavirus ». L’épidémie de Covid-19 incite les intellectuels, militants associatifs et politiques de gauche français à repenser, notamment, le système économique et la notion d’Etat social.
Et vous, vous le voyez comment le jour d’après ? Envoyez –nous vos réactions.