Sport et Confinement

[Publié le 30 avril 2020]

Un bon mois déjà que beaucoup ont recours aux applications, aux vidéos des divers spécialistes de préparation physique, aux programmes de yoga…..et j’en passe….  et à la difficulté de suivre correctement – en se concentrant à fond pour ne pas faire un mouvement de travers qui pourrait provoquer un «effet indésirable» – s’ajoute cette sensation probablement curieuse pour beaucoup d’entre nous, de pratiquer du  »sport entre quatre murs », chez soi ! Et voilà que l’on retombe sur la bonne vieille question de  »pourquoi pratique-t-on un sport ? »; pour arriver probablement à remettre en question une des réponses classiques :  » pour le bien-être physique et mental ».

Comme dans d’autres domaines, certaines prises de conscience de phénomènes qui ont pourtant toujours existé, émergent. Peut-être les bénéfices cognitifs du sport, mis en évidence depuis fort longtemps par divers chercheurs, nous frapperaient-ils à présent que ce confinement nous oblige à élargir nos réflexions ; alors qu’auparavant de nombreux gestes du quotidien auraient été perçus comme étant évidents.

En soulignant l’attention visuelle et verbale nécessaire si l’on doit effectuer tel ou tel mouvement correctement devant une vidéo, sans se faire mal – le feedback cognitif qui l’accompagne, avec un résultat potentiellement terrible si on loupe ce feedback, suivi par la nécessité de rectifier son geste* – je donne juste un exemple de l’énergie cognitive mise en route dans certaines pratiques du sport. Prise de conscience nouvelle ou pas ? Qu’importe !

*Par exemple, faire certains mouvements répétés sans être suffisamment gaînés au moment de les faire, pourrait provoquer des douleurs au dos, pas forcément dans l’immédiat !

A côté de ce phénomène des  »sportifs quatre murs, » il peut y avoir des «pratiquants» qui vont finalement opter pour poursuivre le sport à l’extérieur, avec l’idée de le garder comme vecteur d’ouverture vers autrui – avec tout ce que cela impliquerait au plan social : croiser d’autres personnes …. Et oui ! Le sport  aurait également cette valeur-là ; et on l’aurait peut-être également «oublié» ; ou l’aurait-on peut-être pris comme «un acquis» en période A.C ( »avant confinement ») ? A présent, serions-nous en passe de ré-apprécier cette valeur-là ?

Et oui, pour celles et ceux qui ont décidé d’emblée de mettre la règle de la  »sortie sur un rayon d’un kilomètre autour de son domicile pour une activité physique » au service de leur bien-être, peut-être ont-elles/ils découvert ou re-découvert d’autres perceptions de leur voisinage. Peut-être ont-elles/ils découvert maintes autres nouveautés ?

En effet, pour ma part, j’ai fait un certain nombre de découvertes : certaines très agréables, d’autres un peu moins… mais peu importe… C’est essentiel dans la vie si on veut aller de l’avant – le changement de perceptions, et de ce fait, de perspectives – comme valeur non-négligeable. Parmi les ‘agréables’, je pourrai citer ma découverte (et je souligne que c’est personnel) de la valeur du petit tronçon de la Vence qui se trouve dans  »mon petit rayon d’un kilomètre » : non seulement du côté social, observant des échanges, certes brefs et à 1m/1m50 de distance entre personnes probablement auparavant totalement inconnues les unes des autres ; mais également le petit charme du côté de la nature. Je mettrais ma main au feu que les petits colverts qui y vivent, deviennent de plus en plus «hardis», se montrant de plus en plus ! Bien entendu, cela pourrait ne correspondre qu’à une simple impression, comme ce n’était pas dans mon habitude de les observer dans le calme. Peu importe… très sympathique comme sensation !

Et pour le fun – je voudrais partager un autre petit bénéfice rigolo (plutôt cognitif) que ce  »sport et confinement » a apporté à la non-matheuse que je suis :

En voulant continuer un peu la pratique de course à pieds que je mène depuis un certain temps – alternant footing et exercices fractionnés spécifiques, impliquant des distances et des temps spécifiques, sur une semaine – j’ai voulu mesurer des distances de 200, 400 et 800 mètres, alors que c’est interdit d’aller sur le stade. Que faire ?

Astuce – se servir d’un panneau pédagogique de vitesse pour les voitures lorsque l’on  passe devant en jogging, en relevant sa vitesse à pied (combien on court à l’heure ! ). Ensuite, avec un chronomètre, repérer un tronçon de chemin (toujours le long de notre jolie Vence) ;  faire une règle de trois et … bingo !… on a nos distances marquées ! Et pour l’anecdote, une amie enseignante m’a souligné le fait qu’on aurait tendance à oublier le lien concret qu’il peut y avoir entre l’enseignement des mathématiques et la vie réelle !

Allez les sportifs ! Bonne continuation de la pratique du sport, avec ou sans le choix de poursuivre des réflexions liées à ce contexte bien étrange. Quoiqu’il en soit, il y a des chances que l’idée fondamentale des  »bienfaits physiques et mentaux », demeure au cœur de celles-ci.

Un accueil très particulier mais réussi au centre de loisirs pendant ces vacances de Pâques

[Publié le 29 avril 2020]

Malgré le confinement, le centre de loisirs de l’Association Familiale a accueilli des enfants pendant les 15 jours des vacances scolaires. Durant la 1ère semaine, 12 enfants ont été accueillis : 4 enfants de parents  mobilisés (personnel médical et des forces de l’ordre) et 8 enfants orientés par le Service Local de Solidarité du Département. Les enfants accueillis sont saint-égrèvois. Pour cette 2ème semaine, 12 enfants sont accueillis : 6 enfants du personnel mobilisé et 5 enfants orientés par le Service Local de Solidarité dont un enfant en situation de handicap.

Pour les enfants du personnel mobilisé, l’accueil et le départ sont échelonnés, les horaires sont adaptés aux horaires des parents qui travaillent. Ainsi les enfants peuvent arriver au plus tôt à 7h30 et repartir au plus tard à 18h30. Quant aux enfants orientés par le SLS, les horaires sont fixes : de 9h à 17h.

Ce centre de loisirs est particulier pendant ces vacances car son activité se rapproche plus de la garderie que de l’animation… En effet, pour respecter les gestes barrières, les animateurs qui sont au nombre de 4 cette semaine (3 la semaine précédente), doivent respecter le protocole : masque, désinfection toutes les 2h des locaux et des objets ou jeux touchés, pas de contact avec les enfants… Difficile de faire une chasse au trésor, un épervier… une ronde est faite tous ensemble pour visualiser la distance à respecter entre eux.

Les enfants, entre eux, doivent aussi respecter les distances sauf pour ceux d’une même fratrie qui peuvent jouer ensemble, les autres enfants font des activités en autonomie. Même si les jeux ne peuvent être partagés entre enfants et avec les animateurs, parler, chanter ou raconter des histoires sont toujours une valeur sûre ! Quand un enfant veut jouer à un autre jeu, il lève la main pour signaler qu’il souhaite changer d’activité. L’animateur prend le jeu, le met de côté. L’enfant se lave les mains et peut commencer sa nouvelle activité.

Pour le repas du midi, un traiteur livre les repas à l’espace Europe et ils sont réchauffés par les animateurs dans la cuisine. Les enfants se lavent les mains avant d’aller à table et se les lave à nouveau à la fin du repas. Il a fallu un temps d’adaptation pour tout le monde dans les premiers jours pour passer d’une organisation avec les habitudes de fonctionnement d’un centre de loisir à des pratiques où la distanciation sociale est la règle…

Le centre de loisirs n’est pas facturé aux familles : la Ville de Saint-Egrève et l’Association Familiale ont fait le choix de la gratuité pour tous les enfants.

Pour les enfants accueillis, cet accueil leur permet de voir d’autres enfants, de jouer, d’aller dehors. Même si ce n’est pas un centre de loisirs ordinaire, les enfants sont contents  d’être là !

Pour les animateurs, la préparation des journées n’est pas tout à fait la même… Ils doivent prévoir des jeux tout en prenant en compte le contexte sanitaire.  Ce sont des pratiques à réinventer, de nouvelles organisations à essayer tout en ayant en tête le bien-être de l’enfant.

Vente à emporter chez vos restaurateurs locaux

[Publié le 29 avril]

Voici une liste, non exhaustive, de restaurants Saint-Egrévois qui font de la vente à emporter :

La Bonne Gam’l, rue de Saint-Robert, réservation entre 18h30 et 20h au 06 36 92 76 74 ou 09 84 49 71 51 (Tête de veau, langue de bœuf, burger maison, porcelet à la broche…plats entre 12 et 20 €)

La Brasserie Dauphinoise, rue de Saint-Robert, réservation au 04 76 08 89 45 (Chevreau aux aromates, filet mignon en croûte…plats entre 16 et 18 €)

Pour les Pizzas, vous avez toujours Loulou Pizza, à Fiancey route de Grenoble, à côté de la trésorerie au 06 60 90 68 75 (Pizza entre 6,8 et 11,20 €) et Rimini Pizz, Place Pompée à la Monta au 06 79 18 40 85, à partir de 18h ( Pizza entre 5 et 12 €). 

Le Rajasthani, 40 Av Général de Gaulle, en face de la Pinéa au 09 54 06 67 34 (Cuisine traditionnelle indienne…plats entre 9,5 et 17,5 €, légumes en suppléments)

Le café du Pont de Vence sur réservation au 06 37 97 02 94 (Cuisine italienne et traditionnelle selon l’humeur, plat du jour à 12 €)

Plus d’informations sur les pages facebook respectives de ces restaurateurs. 

Plan national de déconfinement du 28 avril 2020

Vous avez-dit « personnes âgées » ?

[Publié le 29 avril 2020]

Personnes âgées, seniors, retraités, troisième âge, vieux, anciens, babyboomers…autant de mots pour désigner des classes d’âges très diverses…Fort heureusement, nous avons changé d’époque et l’image du papi ou de la mamie forcément grabataire a vécu.

Le contexte actuel et les questionnements liés au déconfinement ont mis en exergue des catégories de populations, des personnes très différentes que l‘on qualifie souvent abusivement de fragiles.

En effet, que ce soit à 65, 70, 80 ans … ou plus, nous, les « personnes âgées » continuons à prendre toute notre place dans notre environnement. Dans notre milieu familial, nous prenons régulièrement en charge nos petits-enfants et, dans le même temps, pour certains d’entre nous, accompagnons nos parents plus âgés. Dans le domaine de l’économie sociale, nous jouons un rôle essentiel pour la prise en compte des enjeux sociétaux et sociaux, et nous sommes très actifs, militants, voire indispensables dans le monde associatif. Avides de culture et d’enseignement, nous sommes nombreux à mettre à profit notre temps libéré pour étudier, lire, nous cultiver, faire du sport, …

Après quelques jours d’angoisse à l’idée de rester confinés beaucoup plus longtemps que d’autres, certains d’entre nous ont appris avec soulagement que l’on allait les « libérer » en faisant appel à leur … responsabilité ! Il ne s’agit plus de chercher à savoir si l’âge fatidique est 65 ou 70 ans, ouf ! Responsables donc, nous devons être responsables …

Déjà, durant ces quelques semaines passées à rédiger des autorisations de sorties, nous avons eu le sentiment de demander des permissions, d’être infantilisés et nous avons « ronchonné » contre ces contraintes nouvelles qui nous étaient données, tout en ayant conscience des enjeux. 

Voici maintenant une étape nouvelle : à partir du 11 mai, il va falloir que nous prouvions que nous sommes…responsables. Plus agé-es que d’autres catégories de la population, mais tout autant responsables, peut-être plus même ?

Ces dernières semaines ont pu nous faire prendre conscience de notre avancée en âge que, peut-être, nous avions tendance à ne pas regarder en face. Mais, une chose est sûre, elles n’ont pas remis en cause notre volonté de continuer à être actifs, en toute responsabilité, bien sûr !

Faire la classe à la maison, facile ou pas facile ?

[Publié le 24 avril 2020]

Jeudi 12 mars 2020, 20h. Alors que le collectif Ensemble pour demain débute son meeting de fin de campagne dans le cadre des élections municipales, le Président de la République annonce la fermeture des crèches et de tous les établissements scolaires. Cette mesure prise précipitamment pour essayer d’endiguer la propagation du coronavirus laisse beaucoup de parents sidérés : comment occuper les enfants pendant ce confinement ? Comment allier activité professionnelle et école à la maison ? Comment ne pas prendre de retard dans les apprentissages scolaires ?

Sans préparation, les professeurs doivent, dans des délais records, s’adapter à une nouvelle façon de travailler pour accompagner leurs élèves à distance. Certains, qui ont une utilisation occasionnelle des outils numériques, prennent en main des applications complexes de visioconférence pour permettre de garder le contact avec les élèves et pour les accompagner afin de poursuivre des apprentissages à distance. Les enseignants se mettent en réseau pour échanger des modalités d’enseignement innovantes pour assurer cette continuité pédagogique. Beaucoup d’entre eux doivent aussi concilier télétravail et la garde de leurs enfants. Grace au travail de ces professionnels de l’Education Nationale, ils maintiennent un accrochage scolaire pour la plupart des élèves et renforcent autant que possible le lien avec les familles. (Les parents se rendent alors compte de la complexité du métier d’enseignant et de la qualité de leur expertise.)

Pour les parents, c’est aussi une situation inédite qui nécessite de revoir à 100% l’organisation familiale entre travail et suivi des enfants.

Pour les enfants et les jeunes scolarisés, c’est au début de l’annonce du 12 mars « un cri de joie » pour beaucoup d’entre eux qui imaginaient déjà être en vacances prolongées et la réalité au fil des jours d’une continuité éducative scolaire bien réelle, pas toujours optimale mais tout de même assurée.

Nous avons demandé à ces principaux acteurs de l’école à la maison de témoigner de leur quotidien. Paroles de Saint-Egrèvois parents :

  • « Nous avons 5 enfants, j’ai cessé mon activité professionnelle pour les garder, pendant que mon épouse télétravaille. Elle doit articuler des temps de travail pour réunir les personnels en visioconférence, prendre des décisions, ajuster les actions en cours… Dans le même temps, il est important qu’elle puisse prévoir des créneaux pour être pleinement disponible pour les enfants pour les rassurer, les écouter et les occuper. La gestion des tâches du quotidien, de l’école à la maison et du télétravail n’est pas toujours aisée. En ce qui me concerne je suis plus particulièrement « l’école à la maison » qui s’organise au fur et à mesure des semaines… Dans la matinée, un rythme se met en en place avec un temps de classe, une récréation dans le jardin puis de nouveau du travail scolaire. Nos enfants s’engagent plus ou moins facilement dans le travail en fonction de leur âge, mais chacun finit par s’y mettre sérieusement. Du travail est régulièrement envoyé par les enseignants et les enfants utilisent également les documents numériques disponibles sur le site du CNED. Pour nous, parents, ce n’est pas si simple de s’improviser enseignants, pédagogues. Quelques difficultés techniques viennent aussi émailler ces matinées : il nous faut parfois partager le matériel numérique lorsqu’il y a deux audioconférences de professeurs en même temps, je dois souvent partir à la recherche du travail à faire sur la plateforme numérique Pronote du collège, il faut anticiper pour imprimer les fiches à l’avance…Les relations sociales avec les copains manquent à toute la famille mais globalement nos enfants apprécient de travailler à la maison. Un rythme s’est progressivement construit et chacun a trouvé sa place. Les après-midis sont plus calmes. Les enfants sont ravis de passer des moments agréables avec nous pour cuisiner, bricoler, jardiner ou visionner des films. Les plus grands se remettent au travail pour compléter, approfondir une notion pendant que les petits courent et s’amusent dans le jardin. A 20h, nous avons pris l’habitude d’applaudir tout le personnel mobilisé pour cette crise sanitaire. Les enfants jouent de la musique, des liens se   créent avec les voisins de la rue d’en face. Puis chacun va se coucher de manière échelonnée. »
  • « Je dois continuer à travailler dans le bâtiment malgré le confinement. Ma femme est seule toute la journée avec nos quatre enfants. Elle est originaire d’un pays étranger et ne parle pas bien le français. Elle fait de son mieux pour expliquer le travail scolaire à nos enfants car elle est consciente des enjeux pour eux, mais certaines notions sont difficiles et nos enfants risquent de décrocher malgré le soutien de leurs professeurs. Ma femme utilise son smartphone pour les devoirs des plus petits mais la lecture des fiches envoyées par l’école n’est pas aisée sur un téléphone. L’ordinateur de la maison est monopolisé par les plus grands pour accéder aux devoirs donnés par le collège, mais notre forfait téléphonique ne nous permet pas toujours de nous connecter à la classe virtuelle pour avoir les explications des professeurs. »

Paroles de Saint-Egrèvois enfants :

  • « En ce moment nous pouvons passer plus de temps avec nos parents, mais pendant les semaines passées nous n’étions pas en vacances, même si nous avons pu nous lever plus tard que d’habitude ! Nous sommes en CM2 et en 6e. Nous travaillons le matin jusqu’à midi, et l’après-midi nous pouvons continuer à apprendre ou faire d’autres activités, comme cuisiner, dessiner, lire, jouer à la console, sortir dans le jardin pour prendre l’air… Mais de temps en temps nous nous ennuyons car nous ne pouvons plus voir nos copines. C’est plus compliqué de travailler seule qu’en classe avec nos professeurs parce que nous ne pouvons pas travailler en groupe et nous ne pouvons pas poser de questions aux    professeurs. Nos parents ne nous expliquent pas forcément comme à l’école. Nous devons         apprendre à nous débrouiller toutes seules pour nous organiser, pour classer nos cours. Des   professeurs nous appellent pour prendre des nouvelles et ils organisent des leçons en vidéo. Les exercices sont plus faciles à faire quand nous avons du temps. Au début du confinement, nous avons eu du mal à trouver notre rythme pour travailler, mais nous nous sommes adaptées. Nous avons pris des habitudes pendant cette période, il va falloir bientôt les modifier pour retourner à l’école et au collège. »
  • «  Je suis en 5ème au collège Chartreuse. Les profs donnent plus de contenu de travail qu’à l’école parce que pour une heure de cours normale, il y’a vraiment une heure de travail. En classe, on fait peut-être seulement 30 minutes de vrai travail et le reste du temps, on pose des questions au professeur qui y répond. Sinon je trouve l’école à la maison bien car on est chez soi, même si maintenant, après plus d’un mois de confinement, je préfèrerais quand même retourner à l’école pour voir mes copains. Enfin, je préfère par contre manger à la maison car les plats sont bien meilleurs qu’à la cantine !

Paroles de Saint-Egrèvois professeur des écoles :

  • « Pour ma part, j’ai trouvé le télé travail intéressant, instructif. Pour certains enfants dont les parents sont équipés en informatique et désireux de  suivre la scolarité de leurs enfants, le confinement est plutôt positif.  On a pu leur proposer des activités  « moins scolaires » : des énigmes, des défis, des exposés, des écoutes musicales, des arts visuels… En tant qu’enseignant, on avait plus de temps pour nos recherches. Certains ont vraiment joué le jeu et on fait preuve d’un travail sérieux. Après, honnêtement, les élèves en difficulté ont eu du mal à suivre le rythme des activités et n’étaient pas très présents : peu de retours, niveau communication et travail. Je pense que le télé travail renforce les inégalités sociales. »

Le 13 avril, le président s’adresse de nouveau aux français et annonce une deuxième phase du confinement : à partir du 11 mai, les établissements scolaires pourront ouvrir progressivement en respectant des mesures sanitaires strictes.

Au regard des inégalités provoquées par ce confinement dans les apprentissages des élèves, il nous paraît absolument nécessaire que les services de la ville, en lien avec l’Education Nationale, puissent travailler rapidement à l’accueil du plus grand nombre d’enfants en gardant une distanciation sociale. Cet accueil devra se faire dans les écoles, mais aussi peut-être dans des gymnases, des centres de loisir, des bibliothèques pour leur proposer des activités de qualité. Il faudra accueillir en priorité les enfants les plus éloignés de l’école et ne disposant pas des outils numériques nécessaires à la continuité pédagogique., Aux dernières nouvelles, c’est le flou artistique concernant ce point car, d’un côté, l’Elysée souhaite que la priorité aille aux enfants « les moins autonomes et les plus en difficultés », de l’autre,  le ministre de l’Education Nationale a affirmé que le retour à l’école ne serait pas obligatoire et que les parents pourront décider ou non d’y envoyer leurs enfants. Par ailleurs, dans l’hypothèse où ce seront les élèves en grande difficulté qui reprendraient le chemin de l’école, pour éviter la concentration d’élèves en rupture dans les classes, il faudra tout de même veiller à une certaine mixité sociale.

Quoiqu’il en soit, pour beaucoup de parents, la reprise du travail sera nécessaire et la garde des enfants indispensable !

Nous ne pouvons pas attendre que les directives viennent d’en haut. En effet, le ministre de l’Education Nationale a expliqué que les collectivités territoriales bénéficieraient « d’une grande souplesse » pour organiser l’accueil des enfants. Il est maintenant nécessaire d’anticiper, d’envisager différents scénarios, de mobiliser toutes les énergies pour réussir cette deuxième phase dans l’intérêt du plus grand nombre. Nous ne doutons pas que les services de la mairie travaillent déjà aux modalités  de l’après confinement et tentent de répondre à plusieurs questions : quels sont les locaux disponibles pour l’accueil des enfants ? Comment faire des activités physiques sans contact avec les ETAPS ou les animateurs sportifs des clubs ? Comment jouer de la musique en respectant les gestes barrières ? Comment désinfecter les livres et le matériel utilisé par les enfants dans les différentes structures de la commune (bibliothèques, MJC, Association familiale…) ? Quels marquages au sol doivent être réalisés pour avoir des repères visuels, pour permettre la mise en place des sens de circulation ? …

Chaque métier de la petite enfance et de l’enfance doit se réinventer pour tenir compte des contraintes importantes de la crise sanitaire. Les enfants doivent comprendre et mettre en place les gestes barrières quel que soit leur âge. Pour cela, des routines, des jeux et des lectures doivent être imaginés ou sélectionnés. Pour ce faire du matériel doit sans doute être commandé.

Certains personnels communaux en fragilité ne pourront probablement pas reprendre leur poste. Toutefois, dans un contexte de forte mobilisation citoyenne, des bénévoles devront probablement être recrutés pour venir en renfort dans certaines structures, pour accueillir les familles, faire du soutien scolaire ou assurer la logistique.

Nous avons de la chance dans notre ville : les employés municipaux sont nombreux, créatifs, investis  et compétents. Certains travaillent déjà ardemment à la réouverture de leur structure. Nous ne doutons pas qu’ils sauront relever ce défi avec l’aide de toute la population de Saint Egrève.

Pour que ce projet soit cohérent, un pilotage fort des élus municipaux doit se mettre en place pour articuler et organiser ce déconfinement progressif. Laurent Amadieu, en lien avec le collectif « Ensemble pour demain », participe à la « cellule de veille COVID 19» à la mairie et va œuvrer énergiquement dans ce sens.

Inégaux face à la maladie

La pandémie s’étend sur la planète et la pression s’accroit sur les chercheurs pour qu’ils trouvent le vaccin ou les remèdes miracles. 

Parmi les victimes du coronavirus, une grande majorité de personnes est en surpoids ou obèse, avec pour conséquences de l’hypertension et/ou du diabète. En cause, une alimentation industrielle trop grasse, trop sucrée, trop salée, hypercalorique, qui détruit la flore intestinale et ses microbiotes. La proportion de gens en surpoids augmente d’année en année en France, comme dans le reste du monde. Ce sont près de deux milliards d’individus sur la planète qui sont concernées, autant de personnes rendues vulnérables au virus. Les populations défavorisées sont les plus touchées par ce phénomène. Les produits transformés et les sodas avec des prix attractifs rendent addictifs les consommateurs. Malheureusement pour les Etats-Unis, avec  40 % des Américains adultes touchés par l’obésité, il est à craindre que ce pays connaissent un nombre très élevé de décès lié au Covid-19, notamment parmi les moins de 50 ans.

L’agriculture intensive et l’industrie agroalimentaire détruisent la biodiversité un peu partout sur la planète. Elles sont une menace sur l’environnement et la santé humaine avec les intrants, les pesticides, les OGM qu’elles utilisent de façon intensive. Il devient urgent de développer une alimentation plus saine pour prévenir les pathologies liées à l’obésité, facteur de comorbidité associé au Covid 19.

Pour cela, il faut développer une agriculture de proximité de manière à ce que nous puissions tous avoir accès à des produits de qualité à des prix abordables. Sur l’agglomération grenobloise, il reste des terres agricoles à préserver pour cela. A Saint-Egrève, il nous appartiendra de les identifier et de les utiliser au mieux pour du maraichage ou des jardins familiaux, collectifs ou pédagogiques.

Cultivons un carré de jardin dans notre copropriété ou entre locataires

Aujourd’hui nous tenons à vous faire partager une initiative dans l’un des quartiers de la commune qui potentiellement peut vous donner des idées pour trouver vous aussi des activités en lien avec vos voisins, tout en respectant les gestes barrières et le confinement.
Cette initiative concerne une copropriété à La Monta. Une famille propose aux copropriétaires d’un immeuble d’investir un carré de verdure pour en faire un petit potager.
Extraits :  » Chers voisins, dans cette période exceptionnelle de confinement à domicile qui risque de durer un certain temps…Cette période est d’autant plus difficile pour ceux en appartement sans jardin. Aussi nous faisons appel à votre solidarité pour nous permettre d’aménager un carré dans l’espace vert situé à côté des poubelles pour y planter quelques fleurs, fraisiers et tomates et permettre aux petits de « gratter la terre ». Ce jardin pourrait être ouvert à tous pour que les familles qui n’ont pas de jardin puissent en profiter. Si vous êtes d’accord et que certains sont intéressés, nous pourrions imaginer une organisation qui nous permette de respecter les règles sanitaires : créneaux horaires, chacun ses outils, etc.  »
Nous saluons ce type d’initiative et vous invitons à nous faire remonter toutes les actions que vous ou des proches auraient pu entreprendre en ce sens.

Si on se formait en ligne ?

[ Publié le 16 avril ]

Se former gratuitement pendant ce temps de confinement est possible avec Fun Mooc (Fédération Universitaire Numérique). Ce sont des séquences de vidéos courtes de 8 à 15 mn. Des quizz sont disponibles à la fin de chaque chapitre. Certaines formations donnent droit à un certificat. En tout, cela peut prendre entre 4 et 8 heures suivant le type de cours mais tout le monde peut les suivre à son rythme !
Qu’est-ce que c’est ? C’est une plateforme de formation en ligne avec des propositions de formation variées.
Comment ça marche ? FUN Mooc a ressorti de ses archives de nombreuses formations disponibles à tout moment. Voici une petite sélection pour vous :
•  » Changement climatique et santé. Prévenir, soigner et s’adapter. »
•  » Mon métier de la santé  »
•  » La fabrique de la décoration  » (ouvre le 20 avril)
•  » L’entraînement sportif en trail et ultra-trail 2.0  »
•  » Care for carers, Aider une personne âgée : un rôle à part entière. Conseils et soutien  »
•  » Agricultures urbaines  »
•  » Participation citoyenne : méthodes et civic tech. »
•  » Problèmes énergétiques globaux  »
•  » Monnaies complémentaires, un nouvel outil au service des territoires. »
Retrouvez toutes les formations en ligne ICI.

Merci aux psychologues d’accompagner les personnes fragilisées en période de confinement

Nous souhaitons rendre hommage cette fois-ci aux professionnels dont le travail est l’écoute des habitants pour qui le confinement est un moment particulièrement difficile. Cette aide vous pouvez la solliciter gratuitement auprès de la psychologue qui intervient habituellement à la Maison des Solidarités et des Familles. L’accueil téléphonique est confidentiel et gratuit. Renseignement et rendez-vous téléphonique au 06 48 46 75 94. 
Dans la même optique, Mme Charmion Thompson, psychologue-neuropsychologue (et membre d’Ensemble pour demain) a proposé à la commune son aide pour un soutien en direction de parents et d’enfants qui risquent de très mal vivre le confinement actuel. En effet, comme partout ailleurs, à Saint-Egrève, il existe des enfants avec des troubles de l’attention, de l’hyperactivité, des troubles du spectre autistique, des difficultés d’apprentissage ou des enfants issus de familles en situation de très grande fragilité pour diverses raisons. L’idée est donc d’intervenir en préventif et que les relais tels que les professeurs des écoles soient en capacité de mettre en lien des familles qui semblent en difficultés avec cette aide ponctuelle et professionnelle le temps de passer ce moment délicat.